L’azur est scintillant
De grands nuages blancs
Qui vont, viennent et passent ;
Comme des balles dans l’espace
Le tablier mouvant des blés
-Projette
Jusques au ciel les alouettes.

Elles fusent et jaillissent si haut
Vers la lumière et ses joyaux,
Que leur élan s’y noie
Et qu’elles volent sans qu’on les voie.

Mais les nuages blancs et lents
Qui, tout là-haut, font route,
-Ecoutent
-Leur chant
Et leurs cris et leurs trilles
-Qui brillent,
Tels des micas diamantés,
Dans l’air torride et sec du flamboyant été.

dit par Louis VELLE

Émile VERHAEREN (Toute la Flandre, 1904-1911)