Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau :
A la main une fleur qui brille,
A la bouche un refrain nouveau.
C’est peut-être la seule au monde
Dont le coeur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !
Mais non, —ma jeunesse est finie…
Adieu, doux rayon qui m’as lui, —
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, —il a fui !
dit par André NERMAN
Gérard DE NERVAL (Odelettes, 1853)