Paissez, douces brebis, paissez cette herbe tendre,
Ne pardonnez aux fleurs ; vous n’en sauriez tant prendre
Par l’espace d’un jour, que la nuit ensuivant
Humide n’en produise autant qu’auparavant.
De là vous deviendrez plus grasses et plus belles,
L’abondance de lait enflera vos mamelles,
Et suffirez assez pour nourrir vos agneaux,
Et pour faire en tout temps des fromages nouveaux.
dit par Fernand LEDUX
Pierre de RONSARD (Eglogues, 1560)