Un invisible oiseau dans l’air pur a chanté.
Le ciel d’aube est d’un bleu suave et velouté.

C’est le premier oiseau qui chante.
Ecoute ! les jardins sont frémissants d’attente.

Ecoute ! un autre nid s’éveille, un autre nid,
Et c’est un pépiement éperdu qui jaillit.

Qui chanta le premier ? Nul ne sait. C’est l’aurore.
Comme un abricot mûr le ciel pâli se dore.

Qui chanta le premier ? Qu’importe ! On a chanté.
Et c’est un beau matin de l’immortel été.

dit par Nelly VIGNON

Cécile PÉRIN (Variations du coeur pensif, 1911)